La ménopause, c’est un peu comme un déménagement hormonal : tout est en carton, rien n’est à sa place. Et au milieu de ce joyeux chaos, il y a la libido… qu’on ne retrouve plus toujours. Est-ce que c’est grave ? Est-ce que c’est définitif ? Non, je ne pense pas. Je parlerais plutôt un passage, un temps de flottement, d’adaptation, et parfois… de redécouverte. Ici, pas de conseils crus ni de recette magique. Juste un point de vue pudique et drôle sur ce corps qui change, cette envie qui revient doucement, et cette routine qui n’aide pas toujours.
La libido à la ménopause, un sujet souvent traité avec des gros titres qui brillent dans les magazines féminins : “Retrouvez votre désir en 5 étapes”, “Votre vie intime après 50 ans : la vérité”… Ok, merci, mais on a aussi le droit de ne pas se reconnaître dans ces slogans vendeurs.
Moi, perso, j’y crois moyennement à l’idée que la ménopause signe définitivement la fin de l’envie. Est-ce qu’il y a une baisse de libido à un moment donné ? Oui. Mais est-ce que c’est une fatalité ? Je ne pense pas.
La baisse de régime : une histoire de timing
Quand les bouffées de chaleur débarquent, que le sommeil devient une légende urbaine et qu’on a l’énergie d’un bulot en fin de journée… comment dire ? L’envie, c’est sur, elle est au fond du panier. C’est humain. Mais ce n’est qu’un passage.
Et une fois que cette période est derrière nous ?
Je précise que, de mon côté, je l’ai traversée grâce au traitement hormonal. Je ne fais pas sa promotion — chacun son parcours — mais ce qui est clair, c’est qu’aujourd’hui, je suis très proche de ma vie d’avant.
Donc une fois que cette période est passée, on reste collée à ses reels ou on relève la tête ?
Routine, mon amour (ou pas)
Alors oui, on peut accuser la ménopause de tous les maux. Mais soyons honnêtes : la routine, les habitudes, les “on se connaît par cœur”… ça joue aussi. Ce n’est pas un scoop, mais on oublie parfois de regarder dans ce coin-là.
Et puis il y a ce truc qu’on n’ose pas trop dire : la libido, ça se travaille un peu. Comme la reprise du sport après 2 ans de “je vais m’y remettre lundi”. Au début, ce n’est pas fluide. Un peu rouillé, un peu gênant. Mais une séance appelle l’autre. Et hop, le plaisir revient. Lentement, mais sûrement.
Spoiler : la libido ne reviendra pas dans un reel !
La ménopause, ce n’est pas l’excuse à tout. Oui, c’est dur. C’est une épreuve, une tempête hormonale qui chamboule tout. Mais il ne faut pas s’y enliser.
Parce que souvent, ce n’est pas juste une question d’œstrogènes en chute libre.
Il y a le quotidien, la fatigue, la charge mentale, bref, la routine qui pèse sans faire de bruit.
Et soyons honnêtes : c’est exactement le genre de période où l’idée de se glisser sous une couette, tisane à la main, pyjama doudou, avec un magazine “spécial ménopause” ou pire les reels Insta en boucle… paraît plus sexy qu’un câlin.
Mais ce n’est pas ça qui rallume la flamme.
À un moment, il faut sortir la tête de son écran… (le téléphone : écran indice 50+ contre la libido !), replier la couette et réveiller doucement ce corps qu’on avait mis en pause. Bouger un orteil, puis deux.
Un pas après l’autre. Pas besoin de jouer les héroïnes de 50 nuances de Grey (sauf si ça te chauffe, hein).
Mais recommencer quelque part. Un regard qui dure, une main posée, un câlin…
Alors peut-être qu’il ne faut pas attendre un déclic hormonal.
Peut-être qu’il faut simplement recréer les moments de connexion.
Sans pression. Sans attente précise.
Juste avec un peu plus de curiosité envers soi-même… et envers l’autre.
Laisser un commentaire