Rendez-vous incontournable du mois de mai, il signe le retour des robes Ă traĂźne, des escarpins vertigineux et des discours engagĂ©s sur fond de tapis rouge. Oui, le Festival de Cannes est de retour, et comme chaque annĂ©e, les projecteurs se braquent autant sur les films que sur les polĂ©miques. Mais derriĂšre la montĂ©e des marches et les selfies de stars, Cannes, câest aussi tout un bouquet de festivals parallĂšles.
Parmi eux, la Semaine de la Critique. Avec moins de strass, ce volet met Ă lâhonneur les premiers films et les talents Ă©mergents. Une rampe de lancement pour celles et ceux qui nâont pas (encore) leur soirĂ©e officielle sur la Croisette, mais qui ont des choses Ă dire !
Alors, inspirĂ©es par cet esprit critique, mais aussi curieuses et un brin insolentes, on sâest dit que câĂ©tait le moment idĂ©al pour faire notre propre Semaine de la Critique â version mĂ©nopause. Car sâil y a bien un sujet qui mĂ©rite dâĂȘtre analysĂ©, applaudie ou recadrĂ©, câest la maniĂšre dont notre sociĂ©tĂ© (ne) parle (pas assez) de la mĂ©nopause.
đż Projection spĂ©ciale : âMĂ©nopause â ScĂšnes de la vie hormonaleâ
La salle est pleine, les lumiĂšres sâĂ©teignent. GĂ©nĂ©rique : Le THS (Traitement Hormonal Substitutif), grand favori du public, entre en scĂšne. On ne va pas se mentir : il fait le job. Quand les bouffĂ©es de chaleur transforment votre nuit en sauna finlandais, ou que votre libido fait une retraite anticipĂ©e, le THS arrive en super-hĂ©ros. Et â clap clap clap â il est remboursĂ© par la SĂ©cu française. Alors pas intĂ©gralement, soyons honnĂȘtes, mais entre 30 % et 65 %, câest dĂ©jĂ mieux que le prix dâun mojito sur la Croisette.
Mais pourquoi cette gĂȘne, ce malaise dans la salle ? Pourquoi ce silence de mort quand on prononce « mĂ©nopause » entre deux petit-fours ? Eh bien…
đ Hors compĂ©tition : âLes Invisiblesâ
Câest lĂ que le film bascule en drame social. Parce quâen 2025, encore 44 % des femmes se disent mal informĂ©es sur ce qui les attend. La moitiĂ© nâa jamais eu de discussion sĂ©rieuse avec un professionnel de santĂ© sur le sujet. Et quand elles posent la question, câest parfois en chuchotant, comme si on demandait un cachet pour les hĂ©morroĂŻdes Ă la pharmacie.
Le climax ? Câest ce moment absurde oĂč lâon dĂ©couvre que certains mĂ©decins eux-mĂȘmes sont mal formĂ©s, ou carrĂ©ment dans le dĂ©ni (« vous ĂȘtes juste un peu fatiguĂ©e, non ? »). Sans parler du tabou culturel, qui transforme un processus naturel en sujet honteux. Il faut une Palme rien que pour avoir osĂ© dire âmĂ©nopauseâ Ă voix haute, Ă lâheure de lâapĂ©ro.
đ„ Et le prix du jury est attribuĂ© à ⊠lâavenir ?
Parce quâon va rester optimistes : les lignes bougent. Des collectifs, des campagnes dâinfo, des podcasts libĂ©rateurs… On commence Ă en parler. Doucement, mais sĂ»rement. Et comme au cinĂ©ma, les meilleures histoires sont souvent celles quâon commence enfin Ă raconter.
Alors oui, faisons notre Semaine de la Critique avec des standing ovations, des dĂ©bats passionnĂ©s… et pour rester dans le thĂšme, une coupe de champagne Ă la main ! Spoiler alerte, l’alcool et la mĂ©nopause… c’est pas l’amour ouf ! đ
NB : Pour les cinĂ©philes, parmi les rĂ©vĂ©lations passĂ©es de la Semaine de la Critique, on trouve Jacques Audiard, Ken Loach, François Ozon ou encore Wong Kar Wai…
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